Au début, il y avait nous, seuls, avec nos sacs à dos (remplis de matériel) et notre « grand projet » dans la tête ! Notre « grand projet » est la réalisation d’une série de films documentaires à travers une quinzaine de pays d’Asie, au coeur de petits villages traditionnels, afin de découvrir la vie au quotidien de différentes cultures. Une façon pour nous, de dévoiler le véritable visage de ces populations, bien trop souvent oubliées par les médias qui s’intéressent principalement aux « catastrophiques problèmes… ».
Première mission : Rejoindre l’asie, en auto-stop ! Et pas question de dormir à l’hôtel, la tente sera désormais notre lieu de résidence. Le soleil était au rendez-vous. C’était au début du mois d’août 2007 que nous avons préparé les premières pancartes, passé les premières nuits sous les étoiles, franchi les premières frontières, et vécu les premiers moments d’aventures dans l’ASIAN PROJEKT ! Les jours se sont succédés, tout comme les kilomètres et les nombreuses rencontres qui furent toutes aussi belles les unes que les autres. 3 000 km plus tard, à la seule force du pouce, nous nous retrouvions à Istanbul ! Ça y est, nous étions arrivés en Asie, notre ASIAN PROJEKT pouvait alors débuter !
Laissant parler notre destin, nous allions, sans le savoir, en direction de notre première grande histoire, notre premier film : la rencontre avec Ali, un bédouin du désert Syrien ! Un moment inoubliable, car nous avons découvert un homme d’une extrême simplicité ! Il vivait seul avec sa femme et ses trois enfants au beau milieu de cette mer de sable qui se perdait à l’horizon ! Nous avons ainsi découvert les traditions bédouines, et avons, entre autre, dormi à la belle étoile avec Ali et ses 350 moutons !
Après avoir quitté cette magnifique immensité désertique, nous avons continué notre route en direction du sud et de la Jordanie, jusqu’à Aqaba situé juste en face du continent africain. Étant attentifs à tout ce qui nous entourait, notre curiosité nous a reconduit dans le désert, à la rencontre de bédouins reconvertis dans la capture de faucons. Nous y avons rencontré Awad, chef du clan Ouitane, un sage parmi les sages ! Cette curiosité nous a également amené à découvrir Sofiane et son instrument si particulier : la Simsimiyah.
Les événements et les conditions météorologiques nous ont également obligés à faire des choix. En Iran par exemple, le froid des montagnes du Kurdistan (des températures de -15c) nous a motivé à descendre au plus vite au bord du golfe Persique ! Nous nous sommes arrêtés dans un tout petit village nommé Gahi, au moment même où la fête religieuse la plus importante du pays allait débuter ! Nous l’avons suivie dans son intégralité (10 jours) et avons prolongé notre séjour de près d’un mois tellement nous nous sommes sentis à l’aise en compagnie de ces villageois ! Nous avons lié des relations extrêmement fortes.
Ensuite, nous nous sommes rendus, non sans peine, au Pakistan. En effet, il n’est pas simple d’obtenir le sésame pakistanais, hors de son pays d’origine, en ce moment. Mais en faisant preuve de persévérance, nous voici au Pakistan, à la recherche d’une ONG et d’un « beau » sujet pour notre future réalisation. Et finalement, nous avons travaillé dans la province du Sindh, dans le sud du pays, en compagnie d’une communauté hindou restée sur sa terre natale au moment de la partition ! Dans le contexte politique actuel, il fut très intéressant d’aborder ce thème de la cohabitation inter-communautaire tant le respect et l’harmonie régnait entre ces deux communautés, musulmane et hindoue. Après plus de trois magnifiques mois dans ce pays, nous repartions en direction d’un pays que nous connaissions bien tous les deux : l’Inde.
A peine la frontière traversée et une petite visite « rituelle » au Golden Temple Sikh, nous décidions de monter dans les montagnes et d’aller nous reposer à Dharamsala. Très vite, nous avons du nous rendre à l’évidence, cet endroit n’est pas bon pour le repos, c’est « Disney World » ! Mais, nous avons découvert un peu en contrebas, le complexe gouvernemental Tibétain en exil, plus communément appelé « la Librairie », où nous avons finalement posé notre sac à dos. Peu de temps, car l’endroit est très riche ! En effet, la communauté tibétaine est très nombreuse et nous faisions connaissance avec les étudiants en médecine tibétaine et repartions donc une nouvelle fois en tournage !
Voilà déjà plus d’un an que nous sommes sur la route. Affrontant leur destin, nous avons franchi tous les obstacles se présentant à nous : le climat (le froid des montagnes, la chaleur du désert, l’humidité de la mousson), les problèmes de logistique (poids des sacs, conditions extrêmes pour le matériel, tentes non étanches, petites maladies), les soucis de post-production (traductions, interprètes…). Accumulant une quantité incroyable d’expériences et d’informations, nous nous sentons tous les jours un peu plus à l’aise dans ces environnements toujours très différents.
Le temps passe tellement vite ! Au départ, nous étions partis pour 14 mois, mais étant tellement passionnés, et nous appliquant pour optimiser nos réalisations, nous avons décidé, le plus naturellement du monde, de prolonger notre aventure sur trois ans. Deux ans de plus à sillonner l’Asie! Mais cela veut également dire que nous aurons besoin de resserrer notre budget, qui était pourtant, déjà au départ, relativement modeste ! Nous devrons donc trouver de nouveaux sponsors et partenaires, pour pouvoir finaliser notre projet. Nos films étant diffusés sur quelques chaînes locales françaises, nous espérons également trouver d’autres diffuseurs afin de partager avec le plus grand nombre cet « ASIAN PROJEKT, pour mieux connaître notre planète ! ».
Il n’est pas sans douter, que nous espérons à travers notre aventure vous faire voyager, rêver et surtout mieux connaître ces populations si riches sur le plan des valeurs humaines !
Vous pouvez nous suivre sur notre site internet, www.asianprojekt.com, où vous retrouverez nos films, nos carnets de route, des diaporamas, des reportages, de la musique traditionnelle.
Ben et Louis, vos deux « Asian Projekt’ionnist »
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