Bolivie : Des villes à butiner

Potosi

Commençons par Potosi à 4000 mètres d’altitude, et son atmosphère bien particulière. Même si je ne me suis pas enfoncée dans ses mines, j’y ai ressenti quelque chose de ce paradoxe mythique, entre richesse historique et extrême misère des « esclaves » d’aujourd’hui…

La ville se révèle sympa avec ses ruelles en pente, ses maisons coloniales colorées, ses nombreux édifices aux façades somptueuses, son Cerro Rico dominant… agréable au soleil, plus fraîche et ventée à l’ombre.

Potosi

Parmi les visites incontournables : la Casa de la Moneda, bâtiment imposant tant de l’extérieur que de l’intérieur, riche de son histoire, de son architecture, de ses collections de peintures, cristaux, monnaies… ses salles de machineries et outils pour frapper la monnaie espagnole puis bolivienne (avant que celle-ci ne soit frappée… en Espagne ! Le comble). Une bien belle visite. Ou le Covento Santa Teresa aux cours et salles bien aménagés et qu’il est vraiment agréable d’arpenter. Faire un détour par le « mini-marché », véritable souk très animé…

S’offrir une petite pause au Café Mirador de la Merced, pour ses gâteaux succulents et pour sa belle vue sur les toits de la ville et le Cerro Rico.

Potosi

Ville de Sucre

Vient ensuite Sucre (2790 m), la « ville blanche » coloniale, éclatante de blancheur et de propreté, bourgeoise et intellectuelle…

Il est plaisant de traîner en son cœur, sur sa Plaza avec sa cathédrale et ses bâtiments coloniaux comme la Casa de la Libertad qui nous apprend beaucoup sur l’histoire de la Bolivie… et que nous nous trouvons là dans la « vraie » capitale bolivienne ! (Pfff, tout ce que nous racontent nos atlas et livres d’histoire-géo n’est pas juste alors ?!)

Ou déambuler tranquillement du côté de l’Université, monter vers La Recoleta, son mirador agrémenté de marchands d’artisanat, et la terrasse de son Café Mirador où il fait bon attendre le coucher du soleil sur les toits et collines.

Une matinée au Musée Ethnographique du Textile pour découvrir l’activité des minorités boliviennes et les techniques et motifs ancestraux. L’exposition est intéressante, les tisseuses et tisseurs d’une habilité qu’on contemplerait durant des heures, les tissus d’une qualité et d’un prix… exceptionnels. Prendre ensuite le temps de « chiner » dans les magasins d’artisanat et touristiques du centre-ville…
Et pourquoi pas un après-midi avec le Dino-Camion qui monte, poussivement, au Parc du Crétacé… étonnant !

Ville de sucre Bolivie

Sucre Bolivia

La Paz

Enfin, La Paz, la « fausse » capitale bolivienne (où siègent tout de même les institutions nationales).
Notre première arrivée sur la ville s’est faite en bus, en provenance du lac Titicaca à travers l’Altiplano quasi-désertique ; à la nuit tombante, l’approche sur les hauteurs et la plongée dans la ville vous laissent un peu le souffle court. Si l’arrivée en bus est impressionnante, celle par voie aérienne la dépasse de loin !! C’est ainsi que nous avons abordé la deuxième fois la mégapole bolivienne, en provenance de Sucre. Le vol au-dessus du pays est court mais magnifique, et le temps dégagé permet d’admirer la cordillère parsemée de lacs et glaciers… et la vue extraordinaire sur la ville. En face, la cordillère enneigée éclatante au soleil, au dessous l’immense étendue plate du plateau El Alto (alt. 4000 m) et son aéroport, puis une cassure et la cuvette aux parois couvertes de millions d’habitations, la voie rapide qui descend en spirale vers le cœur de la ville, 400 mètres plus bas… tout simplement époustouflant !

Lapaz Avion

Mais La Paz mériterait une nouvelle visite.

  • Parce que nous sommes passés beaucoup trop rapidement dans ses sites touristiques, nous limitant à la calle Sagarnaga, au Marché des Sorcières (assez surprenant ce qu’on y trouve !!), l’église San Francisco, la grande avenue Montes jusqu’à la calle Jaén, petite rue piétonne toute mignonne…
  • Parce que surtout nous n’étions pas dans de bonnes dispositions pour apprécier son ambiance particulière correctement. Quelle agitation permanente ! Que de pollution atmosphérique, visuelle et sonore ! Mais quel spectacle étonnant que cette vie commerçante à même les trottoirs ! Et comme à Potosi et Sucre, que de misère à chaque coin de rues aussi…
  • Parce que nous n’avons pas compris l’importance de cette agitation si particulière, de cette économie informelle qui représente 90% des échanges internes. Parce que nous n’avons rien vu de toute la richesse de cette ville…

Déconcertante La Paz.

La Paz Bolivie

Frédérique alias Wapiti
lemondedewapiti74.spaces.live.com


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

2 réponses à “Bolivie : Des villes à butiner”

  1. Avatar de Antonio
    Antonio

    Bonjour,

    Je voulais juste vous dire que j’apprécie énormément ce blog, que je trouve intéressant et bien construit.
    Bonne continuation!

  2. Avatar de Isilda
    Isilda

    Salut
    Merci pour ces photos et ces textes. J’ai tellement envie d’aller en Bolivie !

Répondre à Isilda Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *